Jean Moulin
 
Jean-Pierre Moulin quatrième et dernier enfant de Blanche Pègue et d’Antonin Moulinest né le 20 Juin 1899 à Beziers.
En 1907, la famille est endeuillée par la mort de Joseph 19 ans, le fils aîné. Les parents reportent toute leur affection sur Laure et Jean qui sont élevés suivant une morale civique exigeante : “ Instruction, travail, justice, vérité, tolérance, solidarité”.

 
Jean Moulin en 1909 environ.
 


 À 15 ans lorsque la Grande Guerre éclate. Ses compositions françaises et ses caricatures publiées dans La Baïonnette et la Guerre Sociale qui révèlent un talent certain, reflètent sa peur de la guerre. Bachelier en 1917, doué pour les arts graphiques, Jean Moulin, “ philosophe rebelle ”, aurait voulu faire une carrière artistique, mais raisonnable, il se laisse facilement convaincre par son père de faire son droit à la faculté de Montpellier. Ayant été témoin du combat politique de son père, il estime que son devoir est plutôt de servir la République en embrassant la carrière préfectorale. Il entre sur recommandation de son père, au cabinet du préfet de l’Hérault, pour subvenir à ses besoins. Mobilisé le 17 avril 1918 au 2e génie de Montpellier, comme tous les jeunes de sa classe d’âge, il n’est pas envoyé au front mais dans la Vallée de la Moselle puis à Verdun. Il a été durablement marqué par la vision tragique des villages dévastés et du retour des prisonniers. Démobilisé, en octobre 1919, il retrouve son poste auprès du préfet et termine ses études de droit. Le préfet Lacombe qui l’apprécie dit de lui: "fera un excellent sous-préfet lorsqu’il aura terminé ses études de droit." Ses trois années passées au cabinet du préfet lui ont appris le fonctionnement de l’administration préfectorale et il a été le témoin de la violence du combat politique dans un département très républicain. Il adhère en 1921 aux Jeunesses laïques et républicaines de tendance radicale-socialiste, seule période de sa vie où il a une activité militante. Jusqu'à l’âge de 22 ans, les frontières naturelles de Jean Moulin sont le Lubéron et le Mont Ventoux. 

En 1922, il entre dans l'administration préfectorale, comme chef de cabinet du préfet de la Savoie, à Chambery, c'était poste très important pour son âge, sous la présidence d'Alexandre Millerand. De 1925 à 1930, il est sous-préfet d'Albertville. Il est à l'époque le plus jeune sous-préfet de France.

Après la déclaration de guerre, il postule à l'école des mitrailleurs. Il passe sa visite médicale d'incorporation à l'école le 9 décembre 1939 sur la Base 117 d'Issy les Moulineaux. Il est déclaré inapte le lendemain pour un problème de vue. Il exige une contre-visite à Tours, qui cette fois le déclare apte à y adhérer.

En février 1943, Jean Moulin se rend à Londres rendre compte de sa mission au général de Gaulle qui le décore de la Croix de la Libération. Il retourne en France le 21 mars 1943, sous le pseudonyme de Max, chargé de diriger le Conseil national de la Resistance.
 

C'est d'ailleurs cette mission qui va le tuer. Il se rendit le 21 juin 1943 à une réunion secrète réunissant des grands chefs de la résistance dans une maison louée par le Dr Dugoujon. Son témoignage ici

Personne ne sait exactement ce qui c'est passé mais cela c'est passé à peu près comme ceci:

1) La gestapo arrive en retard, tout comme Jean Moulin.
2) Les résistants sont embarqués et c'est seulement plus tard que la Gestapo apprend qu'elle tient le chef de la résistance.
3) Jean Moulin est torturé et ne trahira aucun secret,  lui qui les savait tous.
4) Il meurt le 8 juillet 1943 dans le train qui le conduisait a Berlindes suites de ses blessures...
 

 Par Alice Stenhouse et Bouquet Vincent

 

 
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"La france a perdu une bataille, mais elle n'a pas perdu la guerre"
Géneral de Gaulle, lors de son appel du 18 juin


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